Colette Daviles-Estinès

 

Les basses

 

Est-ce une musique ?
Trop forte et loin
trop forte et grave
Il faudrait pouvoir tisser les notes autour
en rapiécer la mélodie
mais ce que l’on entend cogne et cogne
et ça me fait cogner le cœur
Est-ce une musique ?
Ou est-ce mon cœur ?

 

°

 

What ? Bill Frisell

 

À vrai dire ça m’agace
mais il a le droit
c’est sa guitare
il fait ce qu’il veut avec

Il joue d’impeccables fausses notes

 

°

 

Naïssam

 

Le carquois de la contrebasse
et son faisceau d’archets

Batterie caresses
tapes touches sèches

Violoncelle vibratile 
vibralto

Notes incantatoires 
et la flûte chamane de Naïssam

 

 




Née au Vietnam, grandie en Afrique, Colette Daviles-Estinès a été longtemps paysanne. Elle puise son inspiration dans un sentiment de perpétuel exil. Nombre de ses textes ont été publiés à La BarbacaneLe Capital des MotsLa Cause littéraireUn certain regardRevue 17 secondesCe qui restePaysages écritsLe Journal des poètesÉcrit(s) du NordNouveaux délitsComme en poésieVersoLa Toile de l'un.... Après Allant vers et autres escales (l’Aigrette, 2016), ont paru L'Or saisons (éditions Tipaza, mai 2018) et Matrie (éditions Henry, septembre 2018) et est annoncé très prochainement La mesure des murs (Tipaza, mai 2022). Voir son site : http://voletsouvers.ovh. Présente sans exception dans tous les n° de Lichen depuis l’origine.

1 commentaire:

  1. Son restitué, son émis... Une preuve ici de plus, pas de poésie sans le son.********

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