fiançailles
ce matin
l’air est pur
mais combien de temps
ça va durer
de la poésie aux fenêtres
les voitures ont cessé
de courir
des poèmes aux rebords
les oiseaux les accueillent
en trésors
jalouse de leurs ailes
dans les mots je m’évade
retrouvailles
fiançailles
avec celle que j’avais mise
de côté
trop longtemps
°
confinement
ermitage des villes
temps de pause sauvage
solitaire
dans mon écrin de béton
entouré de jardins
et d’oiseaux troubadours qui reviennent chanter aux fenêtres
ressasser mes amours
mes craintes
mes oublis
écouter mes silences
mes diamants de vie
me tenir debout
comme une femme qui n’a pas peur
enlacer mes rêves
mes compagnons de nuit
plus puissamment
faire corps avec celle
que j’oublie trop souvent
cesser de la chercher
au dehors
l’accueillir
au dedans
Claire Cursoux enseigne les lettres. Elle conçoit l’écriture poétique comme une démarche spirituelle, révélatrice de soi et du monde. Son écriture se veut intuitive et musicale. C'est sa première apparition dans Lichen.
J'aime beaucoup ; simplicité biblique. Bravo
RépondreSupprimerTendresse d’une mémoire
RépondreSupprimerde l‘éphémère
Boire de ce vide latent
tant attendu
Empêcher sa propre imposture
de flancher
Vivre de ses songes
sans trop rêver
sans cesser de penser