Mais, après quoi cours-tu ?
Le vent, la pluie, les oiseaux
Tous ceux qui ne volent pas très haut
Et les matins aussi,
Ces bouts de jours sans trop de bruit
Qui mènent la ville aux aurores.
Je cours après l’amour, je cours après toi.
Je cours sur des trottoirs qui n’existent pas.
Des terres fragiles et friables qui tremblent à chacun de mes pas.
Je cours après mon souffle, la jeunesse qui ne part pas ;
Et ce petit je ne sais quoi qui fait tomber mon cœur lorsqu’il entend ta voix.
Je cours comme ça, dans l’ascenseur.
Un peu coincée, la tête ailleurs.
Je cours car je ne veux plus marcher.
Je cours pour avancer.
Et parfois dans mon dos, s’effacent les traces de nos baisers rêvés.
Il n’y a plus de distance, plus de timidité.
Je cours avec la rage
De t’oublier
Et puis l’espoir de te croiser.
Née en 1979, c’est sur la route que Charlotte Monégier trouve le plus souvent l’inspiration, même si elle n’est pas contre un voyage immobile de temps en temps — du rêve, de la nostalgie, quelques projections hasardeuses en regardant par la fenêtre. Enseignante de profession, elle consacre son temps libre à l’écriture. Elle publie régulièrement dans différentes revues littéraires et poétiques, ainsi qu'aux Éditions Lunatique, où ont paru un roman, Petite Fille (2014), un recueil de nouvelles, Le Petit peuple des nuages (2020), et un recueil de poésie, Voyage(s) (2021). Présente dans le n° 67 de Lichen.
;-)
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