Et si demain l'eau vient à disparaître
à peine une seule goutte
à l'aube de la rosée
à la source des lacs
signaux de détresse
Et si demain l'eau vient à disparaître
dans tous les lits asséchés
il restera à imaginer
la rivière et son fleuve
la montagne et son glacier
Les barques des pêcheurs
l'eau du seau
les petits pains chauds
Et si demain l'eau vient à disparaître
sur la terre puisée
il reste à écrire
pour ne rien lâcher
dans cette course contre la honte
°
Sur le balancier
du bois tourmenté
il ne restait qu’un souffle
à crier fragile
avant qu’il ne s’envole
dans l’errance du vent
pour devenir quelqu’un
Géographe de formation, Cécile Ossant a, depuis peu, pris la plume pour écrire d’autres mots, pour inviter des lieux et des hommes, pour partager avec elle, avec lui, avec nous, en toute humilité. Elle, qui ne connaissait que les cartes IGN et les magazines de montagne, aime l'écriture de cueillette au fond de ses carnets. Son premier recueil de poésie Au hasard du balancier sortira en fin d'année. Présente dans le n° 77 de Lichen.
Votre texte évidemment me parle... Merci à vous
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