Trois poèmes acoustiques
D’abord la mer
et puis le vent
illusoirement la pluie
Ce n’est pas la pluie
mais le vent
et la mer avant tout
c’est la mer qu’on entend
dans le désordre bleu
de la nuit Moorea
et puis le vent
illusoirement la pluie
Ce n’est pas la pluie
mais le vent
et la mer avant tout
c’est la mer qu’on entend
dans le désordre bleu
de la nuit Moorea
°
C’est la nuit, Huahiné
Le lagon est trop lisse
pour être entendu
C’est le ventilateur qu’on écoute
Le lagon est trop lisse
pour être entendu
C’est le ventilateur qu’on écoute
°
Au jardin de vanilles
chants de coqs crescendo
La mer aux mollets des pilotis
Le jour se lève à Tahaa
chants de coqs crescendo
La mer aux mollets des pilotis
Le jour se lève à Tahaa
Née au Vietnam, grandie en Afrique, Colette Daviles-Estinès a été longtemps paysanne. Elle puise son inspiration dans un sentiment de perpétuel exil. Nombre de ses textes ont été publiés à La Barbacane, Le Capital des Mots, La Cause littéraire, Un certain regard, Revue 17 secondes, Ce qui reste, Paysages écrits, Le Journal des poètes, Écrit(s) du Nord, Nouveaux délits, Comme en poésie, Verso, La Toile de l'un.... Après Allant vers et autres escales (l’Aigrette, 2016), viennent de paraître successivement L'Or saisons (éditions Tipaza, mai 2018) et Matrie (éditions Henry, septembre 2018). Voir son site : http://voletsouvers.ovh. Présente sans exception dans tous les numéros de Lichen depuis l’origine.
Oui, quelque chose de plus que l'image et le sens réunis naît et grandit dans l'oreille...
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