Point d'ancrage
Le vent dans les voiles c'est ce que tu m'apportes
Depuis tant d'années d'un voyage au corps de l'être
Ce travail immobile vers l'inconnu de soi alternance
De pleins suspension de vides lacération majeure
Qui pourra le comprendre jamais qui ne l'ait entrepris
Quels brisants hérisseront de leurs traîtres ressacs
Cette route improbable souhaitée de fleurs semées
Entends-tu les misaines les huniers se hisser
Et se héler les gabiers en partance vers le large
Combien de lames de fond et de larmes salées
Faudra-t-il affronter encore pour que l'eau étale
Nous ramène en douceur vers les ports paisibles
Bérénice Shaya vit en Haute-Savoie et travaille aux Hôpitaux Universitaires de Genève. Après des études supérieures de droit à Lyon puis de philosophie à Aix-en-Provence, et une psychanalyse menée pendant 20 ans, elle a repris des études pour devenir infirmière. La lecture la maintient vivante depuis toujours, et l'écriture est venue secrètement, dans la chambre, sans volonté d'être lue mais comme une évidence. Présente dans le n° 55 de Lichen.
Difficile chemin vers le port. Intéressante ambivalence du titre: Point d'ancrage - pas d'ancrage sur la route maritime et point d'ancrage dans l'être par le poème.
RépondreSupprimerMerci cher Alain Henri, pour avoir soulevé ce point de sémantique. L'amer est parfois un point de non-retour...
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