Cinabre
tellurique
Membrane
du vivant
plus
rouge que plaie
le
sang du cinabre.
S’éveille
la
chair du vivre.
Renaissance
aux
gorges des saintes.
Renaissance
aux
fronts des vierges.
Rouge
Magnifique
toque,
pourpoint, gants
aux
lèvres peintes
la
parole sang.
Semblance
du réel
rehauts
de vif
au
creuset du rouge
la
vie déposée.
le
cinabre : terre et feu.
Rémoise, Béatrice
Pailler
a exercé à Reims pendant vingt ans le métier de libraire. Elle se
consacre maintenant uniquement à l’écriture en alternant prose et
poésie. En 2015, la Société des poètes français récompense du
prix « Jean Giono » (prix du manuscrit de prose
poétique) son recueil L’heure
métisse. Elle
a publié à ce jour cinq recueils (le dernier, Sacre,
en mai 2019 aux éditions Racine & Icare) et participe aux
revues Souffles,
Traversées, Décharge, Levure
Littéraire, Le
Capital des Mots, Les
Amis de L’Ardenne, À l’index et Arpa.
Présente
dans les n°
29, 31, 33, 34, 35, 37, 39, 40 et 42 de Lichen.
Alchimie réussie, bravo !
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