Batracien
Il pleut, il mouille, c’est la fête….
…Fête aux pieds des flaques.
Fleurs de tête clignant corolle,
Affleure d’eau des yeux de roches,
Des écueils, buvant la vie au ras du jour.
Passe, le catafalque d’une nymphe,
Et l’œil de pierre fossoie la belle.
Qu’une mouche en sueur trempe,
Et feu la clocharde finit en grâce.
Sous la pluie, l’eau fleurit,
Le papillon scelle son sort.
Serpentins et mirlitons
Des grenouilles à la fête.
Il pleut, il mouille ….
Rémoise, Béatrice Pailler a exercé à Reims pendant vingt ans le métier de libraire. Elle se consacre maintenant à l’écriture et uniquement à celle-ci en alternant prose et poésie. En 2015, la société des poètes français récompense du prix « Jean Giono » (prix du manuscrit de prose poétique) son recueil L’heure métisse.Elle a publié trois recueils et participe aux revues Souffles, Traversées, Décharge, Levure littéraire, Le Capital des Mots etLes Amis de L’Ardenne ; et prochainement :ARPA, Écrit(s) du Nord etÀ l’index. Présente dans les n° 29 et 31 de Lichen.
Chic! Il pleut.
RépondreSupprimerBonjour Eric,
SupprimerJe serai toujours une incorrigible gamine pataugeant dans les flaques.La lumière de l'enfance me réconcilie avec le présent.
Bien amicalement
Un poème imagé sur la pluie qui aurait presque pu être écrit par un enfant, mais le poète n'en a-t-il pas gardé la pureté?
RépondreSupprimerBonjour Jean,
SupprimerMerci pour ce rappel au poète-enfant.
Ici, il s'agit bien d'un souvenir d'enfance. Petite les mares et leurs habitants me fascinaient. Je regardais pendant des heures le vie et ses drames. Les grenouilles flottant entre deux eaux laissaient affleurer leurs gros yeux telles des pierres, attention le papillon captif des reflets en s'approchant risquait bien de sceller son sort.
En ce moment, je retourne à mon enfance pour m'y ressourcer.
Bien à vous.