Blouse
Cape d’école sur peau de cancre
Le jour si colle
En chemise
La cour lézarde
Flotte
Un goût
De bleu
Fade
De beige
Idoine.
Le timbre
Sonne ses Pâques.
Se rangent
Les papillons :
filles ensachées,
Bleues,
Beiges.
Il est midi.
Sourd veillant,
L’iguane à gros yeux
Darde les cocons.
Buvard aux bêtises, la blouse bavarde.
Rémoise, Béatrice Pailler a exercé à Reims pendant vingt ans le métier de libraire. Elle se consacre maintenant à l’écriture et uniquement à celle-ci en alternant prose et poésie. En 2015, la société des poètes français récompense du prix « Jean Giono » (prix du manuscrit de prose poétique) son recueil L’heure métisse. Elle a publié trois recueils et participe aux revues Souffles, Traversées, Décharge, Levure littéraire, Le Capital des Mots et Les Amis de L’Ardenne ; et prochainement : ARPA, Écrit(s) du Nord et À l’index. Présente dans les n° 29, 31, 33 et 34 de Lichen. Ce poème est extrait du recueil Peau d’Enfance.
Le sarrau d'Annabelle Gral, seule participation à ma proposition de rubrique:Espèces en voie de disparition serait-il sujet d'inspiration de ce blues de la blouse?
RépondreSupprimerBonjour Eric, point de blues mais un souvenir d'écolière indisciplinée qui jouait de sa blouse comme un déguisement. L'enfance fait jeu de tout comme le poète.
SupprimerBonne idée votre rubrique, gageons que le sarrau d'Annabelle ne restera pas seul longtemps.
Bonne journée