Résonance
Matin du cri
Entrouvre le sombre.
Chambre d’écho
Foyer du corps
Aux lèvres du drap
Un charbon de silence.
Sous la peau
Un vieux sommeil
Épuise son temps.
Cri de l’aile
Le matin
Ouvre
Paupières.
*
Les mots de colère
Secouent leurs blessures.
Combien d’écoute faut-il pour les relever ?
Combien de silence faut-il pour les révéler ?
Échos des marches
Des errements
Fatigues aphones
Pour combien de temps encore ?
Rémoise, Béatrice Pailler a exercé à Reims pendant vingt ans le métier de libraire. Elle se consacre maintenant uniquement à l’écriture en alternant prose et poésie. En 2015, la Société des poètes français récompense du prix « Jean Giono » (prix du manuscrit de prose poétique) son recueil L’heure métisse. Elle a publié à ce jour cinq recueils (le dernier, Sacre, en mai 2019 aux éditions Racine & Icare) et participe aux revues Souffles, Traversées, Décharge, Levure Littéraire, Le Capital des Mots, Les Amis de L’Ardenne, À l’index et Arpa. Présente dans les n° 29, 31, 33, 34, 35, 37, 39, 40, 42, 44, 45et 53 de Lichen.
Oui Béatrice, retomber chaque matin au réveil dans son corps et son histoire avec, fugacement encore, le soupçon d'un autre possible.
RépondreSupprimerBonjour Eric,préservons ce soupçon de possible cette parcelle d'ailleurs qui est notre respiration même à petits souffles. Mentalement pour nous tous c'est dur en ce moment.J'observe beaucoup la Nature en elle est le Cri, l’Élan. Nous, nous nous égosillons dans le vain trop souvent. Il n'y a de paroles vraies que d'homme à homme et nous voilà claquemurés une manière de nous faire taire. Dans ce confinement, j'ai l'impression de me tarir mais je me raccroche au possible.
SupprimerAu plaisir de vous lire.