Mille-feuille de mes sommeils
mille-feuille de mes veilles
le temps découpe menu
mille feuilles fanées
de mes mille nuits mille jours
et dans l’épi de la maison
qui souffre et saigne-nez
de vieillir je m’inquiète
mais de me dépouiller
— feuille après feuille —
je me réjouis
*
fourrure sur les murs
mon chien à mes côtés
nous regardons par la fenêtre
immobiles nous rêvons ensemble
d'une enfance avant l'homme
une rêverie bien tranquille
dans l’en-deça de ma niche
Barbara Le Moëne a publié trois recueils de poèmes et des textes dans des revues papier ou en ligne (Traction-Brabant, Contre-Allée, Écrit(s) du Nord,Verso, Cabaret, Terre-à-ciel, Bacchanales). Elle peint aussi. Son site : http://barbara-le-moene.wixsite.com/artiste/poesie-1. Ce poème est extrait du recueil inédit Maison du vivre (titre provisoire). Présente dans le n° 39 de Lichen.
On veut des dessins peinturlurés Barbara, des rien que pour nous avec des mots que ça dit l'image et de l'image que ça dit les mots. Des singes, des loups, pas des maisons, non plutôt des tipis des igloos, des cabanes, des poules des dindons des canards des oies, qui caquettent, des gallinacées!
RépondreSupprimerSi vous ne connaissez pas, je vous invite à découvrir Gilles Sacksick qui peint des animaux merveilleusement et particulièrement des poules.
Une métaphore originale de la maison épis qui part en mille feuilles. Un brin de solitude rêveuse, j'aime beaucoup
RépondreSupprimerDans les deux me plaît fort ce tourment qui contient autre chose et inversement, un inattendu. Je ne sais pas lequel je préfère : les deux ensemble alors. Merci !
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