Le ciel traverse la vitre
fait un coude dans ma gorge
— il ne passe pas
je devrais me rappeler pourtant
vent dans les feuillages
respiration de l'arbre
pleins et déliés des branches
— il ne passe pas
et le tourbillon des mots
pour tromper la peur
— coude dans la gorge —
le tourbillon des mots m'emporte
au loin de moi-même
au lieu de me rapprocher
envol
poussière
Barbara Le Moëne a publié trois recueils de poèmes et des textes dans des revues papier ou en ligne (Traction-Brabant, Contre-Allée, Écrit(s) du Nord,Verso, Cabaret, Terre-à-ciel, Bacchanales). Elle peint aussi. Son site : http://barbara-le-moene.wixsite.com/artiste/poesie-1. C'est sa première apparition dans Lichen. Ce poème est extrait du recueil inédit Maison du vivre (titre provisoire).
Fort et juste, aigu même, très profond. Cette variabilité des mots qui parfois nous unifient, parfois nous soustraient à nous-mêmes. Le ton de votre poème, sa vibration va m'en faire rechercher d'autres de vous.
RépondreSupprimerClément, n'hésite pas!Va sur le site de Dame Barbara. Tu trouveras des poésies et aussi des peintures et particulièrement des "Portraits de Grands Singes" dont les regards vous transpercent.
RépondreSupprimerJ'y suis allé et j'y retourne, pour tout cela – sans oublier les Loups
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