Patine
Sur le pas suspendu de l’instant nous sommes ciels identiques au mêmecoteau penchant vers ce qui a une voix vers ce qui a un sang
La force erratique des vents a ce parfum froid et sans douceur d’une beauté éventrée pour avoir voulu tenir tête à la nuit comme un seul homme
Sur le pas suspendu de l’intime nous savons combien maintenant le silence manquait encore à nos vies
Comme nos gestes gardaient l’haleine marine de l’effort et qu’ouvrir à nos veines la tendre patine d’une fenêtre de sel et de mort serait la plus lente des conquêtes
Bref horizon
Nos pas immobiles
collent au pavé
L’herbe n’est plus
qu’un lointain souvenir une lueur
verte sur le bref horizon
Et l’on s’enfonce dans l’illusion
d’un territoire On broie la couleur
du désir au reflux noir d’une fleur
fragile barrée au front
jusqu’à l’heure transparente
Barbara Auzou a 50 ans et elle est enseignante de Lettres en Normandie. Elle a publié plusieurs de ses poèmes dans la Revue Traverséeset un livre à quatre mains (poésie/peinture), L'Époque 2018, paraîtra aux éditions Traversées fin 2019. Elle tient un blog : Lireditelle@wordpress.com. C'est sa première apparition dans Lichen.
L'impermanence et ses doigts de lumière
RépondreSupprimerà traverser la peau qui enchante
Il faut qu'elle chante
RépondreSupprimeraux doigts heureux
Et merveilleusement peu causeux
Des branches...
Merci Pierre