Tristan & Juliette
Pourquoi ne puis-je baiser ta bouche
Toi qui t'offres si langoureusement
Et tes cuisses, ton cou, tes reins
Et pourquoi ne puis-je baiser tes seins
Et goûter ton antre d'amour
Du bout de la langue ou à pleines papilles
En étreignant tes frêles chevilles ?
Eh bien, ma belle, ma douce, car je suis en couple
Que ta langue est beaucoup trop souple
Et ta gestuelle tellement parlante
Qu'elle ne saura au grand jamais
Sanctuariser cet amour secret
Maintenant, silence à toujours et/ou tout de suite
Sinon, contrains ta fougue à la fuite
Né « le vingt-deux septembre, aujourd’hui, je m’en fous » et en l’an de la coquette biquette 1979, Asteln vit actuellement à Besançon. Il pérégrine dans les poétiques, affectionne les créations hybrides, est amateur de poésie chinoise et, sur un autre ton : « Rassemblons-nous dans la chênaie mixte ou la forêt de bambous […] dessinons des oreilles aux pierres et aux bouteilles […] buvons tout vers en riant et servons de canne aux mots qui titubent… » Son contact : asteln.dotrabor@gmail.com. Il est présent dans les n° 12, 13, 14 , 15, 17, 18, 19, 20, 23, 24, 25, 26, 31, 37, 42, 43, 44 et 45 de Lichen.
Ce n'est pas donné à tout le monde, de se prendre un joli râteau comme ça :-))
RépondreSupprimerMille ans d'amour à défendre...difficile de ne pas y mettre les formes :))
SupprimerMerci pour votre passage
Est-ce à dire que si Juliette n'était pas italienne, Tristan tromperait sans vergogne son Ysolt ? Mythe à part, il suscite délicieusement l'envie ce poème...
RépondreSupprimerJe ne veux pas me mettre tout le caractère latin à dos mais pour avoir connu quelques envolées fameuses, Tristan le Preux n’a peut-être pas tort d’être sourcilleux…
SupprimerOsez donc
RépondreSupprimercette abîme
De votre habileté
Qui transgresse
votre étreinte
Si langoureusement
pressenti
Je t'en conjures
Consenti donc
à ma tendre
gestuelle
Celle que tu as connu
Celle que tu connais
connais plus
Celle que tu ne connaitras
jamais plus
Fais en donc
ce sanctuaire
Notre sanctuaire
Ouvre les maux
A ce silence
Non senti
Non pressenti
Non consenti
Apprend moi
encore
ta langue
Fais la danser
autour de la mienne
encore
Laisse leurs miroiter
L'imposture
Encore et encore
Avant
de les contraindre
Avant
ta fougue
Avant
ta tendre fuite
Qui se fait sentir
encore
et toujours
Belle Véronaise, ça ne fait pas débat
SupprimerDans la poche votre langue vous n’avez pas
Le monde peut bien être claquemuré
L’Adige peut cesser de couler
Les passions seules vous font ployer
Puisse le Roi Marc me donner répit
Cette guerre me quitter l’esprit
Alors de mes Cornouailles, sorti
Je relèverai votre défi…
Au plaisir de lire vos productions à mon tour, pourquoi pas sur Lichen ?
L'écho de la douce, la si tendre Vérone se fait encore sentir
SupprimerEn nos tristes instants, de la fin de nos amours interdites
De ma poche la voix s'en ressent mais reste toujours non portante
Fais de moi ton édifice, ton étroiture, ta muse, ta fille de joie
Fais de moi cette autre que je ne serais point égalée
Laissons donc nos regards s'attarder sur l'étendue de l'écoulement de notre fleuve, ce fleuve d'un rouge coulant
Ne soyez pas avare, les passions n'en seront que fatales
Accordez-moi un répit, un instant, le temps d'une errance
N'ayez peur de son arc et de la mort du bout de sa flèche perçante, sublimez-la, embellissez-la
Rendez l'ivre, ivre de toute réticence, de toute abondance
Soyez ce chevalier, une épée suffira, donnez- moi l'autre soyez-en sur, elle ne me vaincra pas, elle ne me vaincra plus
Loin de nous le défi, ne soyez pas si pragmatique
Si près de nous l'extinction éternelle de mon nom
Que ferez-vous dû vôtre, le rendrez-vous défi, faites en une folie
La nôtre
Ne vous y méprenez pas mon Seigneur
Je vous entends, je vous ressens, je vous sens
Je vous veux
Je vous attends
Loin de moi l'idée de m'imposer, l'imposture rendrait le reflet de mes imperfections parfaites
Si Lichen veut bien de moi
Je n'en serai qu'honorée