Plat sur le Mont Ménaléen
Un soir de caresses alcooleuses
Je regardais mon amoureuse
Partie plus qu’à moitié
Pour ce démon de Morphée
L’Univers ce soir-là
Avait l’envers et l’endroit
Tressés dans ses cheveux
Avec mes cratères cireux
Dix mille perles de feu !
Sur son bassin alangui
Je laissai choir mon crâne
Et ses petites idées…
Mes baisers ont loin navigué
Petits navires enflammés
Dérivant sur les désirs moirés
Puis ma langue cette idiote
D’elle-même trop encombrée
A mielleusement lâché :
« Hé ma déité tutélaire
Ça te dit un thé tout à l’heure ? »
Né « le vingt-deux septembre, aujourd’hui, je m’en fous » et en l’an de la coquette biquette 1979, Asteln vit actuellement à Besançon. Il pérégrine dans les poétiques, affectionne les créations hybrides, est amateur de poésie chinoise et, sur un autre ton : « Rassemblons-nous dans la chênaie mixte ou la forêt de bambous […] dessinons des oreilles aux pierres et aux bouteilles […] buvons tout vers en riant et servons de canne aux mots qui titubent… » Son contact : asteln.dotrabor@gmail.com. Il est présent dans les n° 12, 13, 14 , 15, 17, 18, 19, 20, 23, 24, 25, 26, 31, 37, 42, 48, 51, 52, 53, 63, 64, 65, 66, 71 et 72 de Lichen.
Quelle chute amusante ! Une langue bien trop amoureuse de "la Langue" et ses facéties pour faire la chose si je comprends bien. Et vous maintenez le suspense jusqu'au bout. "A mielleusement lâché" ça donne l'idée de "lécher le miel" qui ne tombe pas dans une tisane mais dans un thé ! Je ne sais vraiment pas où vous allez chercher toutes ces circonvolutions. Ca rebondit dans tous les sens. Ce doit être une sacrée fanfare ou un étrange feu d'artifices dans votre tête ! On aiemerait bien s'y glisser un instant ! Celà dit j'espère que l'amoureuse du poème n'a pas été trop frustrée... Nadine
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