Mon médecin est un docte mais un docte en quoi ?
Moi aussi, dit-il en riant, je suis attaché de conservation
Conservation de mes patients… en dossiers, inventoriés, numérisés
Moi je trouve d’abord en lui, un attaché de conversation
Qui conserve ce qu’il convient de maladie
Moi aussi, dit-il en riant, je suis attaché de conservation
Conservation de mes patients… en dossiers, inventoriés, numérisés
Moi je trouve d’abord en lui, un attaché de conversation
Qui conserve ce qu’il convient de maladie
Pour me voir de façon chronique…
Il m’ausculte en sifflant, postillonnant, usant
Il m’ausculte en sifflant, postillonnant, usant
Du stéthoscope comme d'un nunchaku
Et m'assène entre deux moulinets : « Le sport c'est la santé ! »
Son musée de microbes musclés, déambule sur mon visage
Affligé, je songe qu'à leur fréquentation
Je vais, sans tarder, rejoindre les bien-portants
Son musée de microbes musclés, déambule sur mon visage
Affligé, je songe qu'à leur fréquentation
Je vais, sans tarder, rejoindre les bien-portants
Qui patientent dans l’Éternité.
Né « le vingt-deux septembre, aujourd’hui, je m’en fous » et en l’an de la coquette biquette 1979, Asteln vit actuellement à Besançon. Il pérégrine dans les poétiques, affectionne les créations hybrides, est amateur de poésie chinoise et, sur un autre ton : « Rassemblons-nous dans la chênaie mixte ou la forêt de bambous […] dessinons des oreilles aux pierres et aux bouteilles […] buvons tout vers en riant et servons de canne aux mots qui titubent… » Son contact : asteln.dotrabor@gmail.com. Il est présent dans les n° 12, 13, 14 , 15, 17, 18, 19, 20, 23, 24, 25, 26, 31, 33, 34 et 35 de Lichen.
"les bien portants qui patientent dans l'éternité"...c'est beau! Mais est-ce à dire que c'est un autre cabinet? Lol
RépondreSupprimerMarco
ça me rappelle mon médecin d'enfance. Le bon vieux médecin de famille authentique et incompétent mais qu'on aurait quitté pour rien au monde tant il rassurait ! Rafraîchissant votre poème !
RépondreSupprimerMais du coup au final est ce que ça vous chatouille ou est ce que ça vous gratouille ? Shun
RépondreSupprimerIls sont nombreux ces biens portants qui patientent dans les salles d'attente et je me demande, qui a le plus besoin de l'autre
RépondreSupprimerLa société a su créer des besoins quels qu'ils soient et a su les rendre chroniques. Ainsi la dépendance et la nécessité d'être rassuré.
J'ose espérer que vous êtes un bien portant et que vôtre attente vous la trouverez auprès de dame nature qui elle saura vous ressourcer,
La Lutine