« 60 balais et quelques lustres »
Quand on a plus un cheveu sur le caillou, on ne redoute plus d'avoir des poux
Quand on a moins de dents, on a aussi moins de caries
Quand on marche lentement, on se perd moins vite
Puis il y a les petits plats qu'on ne mange plus tout debout et en deux-deux mais à plat tel un consul qui trouve sans mal midi à quatorze heures
Lorsqu'on nous dit : « faites l'amour, pas la guerre »
On pense « faites la sieste, pas l'amour »
Et à force de ronflements, contre une véritable bête de sexe, on devient une vraie bête de sommes !
Enfin, il y a les promenades et les voyages qui,
dit-on, déforment la vieillesse et les musées qu'on visite avec sa dame dans l'espoir de la céder à quelque vitrine
Et d’éprouver à sa façon cet « art d’être grand-père »
En roue libre dans les fantasmes en confettis
Ou libéré sur la plume d’une grue blanche…
Né « le vingt-deux septembre, aujourd’hui, je m’en fous » et en l’an de la coquette biquette 1979, Asteln vit actuellement à Besançon. Il pérégrine dans les poétiques, affectionne les créations hybrides, est amateur de poésie chinoise et, sur un autre ton : « Rassemblons-nous dans la chênaie mixte ou la forêt de bambous […] dessinons des oreilles aux pierres et aux bouteilles […] buvons tout vers en riant et servons de canne aux mots qui titubent… » Son contact : asteln.dotrabor@gmail.com. Il est présent dans les n° 12, 13, 14 , 15, 17, 18, 19, 20, 23, 24, 25, 26, 31, 37 et 42 de Lichen.
un brin d'humour le temps qui nous vieillit et ce qui lasse reste l'envol de l'esprit comme un Nils Holgersson.
RépondreSupprimerLa sagesse ou le perte comme une paire, façon Vlad ou Estragon ...
RépondreSupprimerCher Asteln vous choisissez le décalage et l'humour, là où d'autre s'inclinent sous un ciel "bas et lourd".