Asteln


Oui & Iseult

S'étreindre dans la neige la nuit on va crever de froid et choper une bronchite au clair d'un feu rutilant, sous un moussu ténébreux, qui grince et qui hulule à l'étage et qui va faire la corvée de branches pour nourrir le flambant, s'adosser à la rugueuse écorce, rouiller d'une lombalgie ? Compter les constellations, sentir nos souffles tièdes qui s'échappent et sombrent dans la brume la goutte au nez, les bronches calcinées et les microbes qui se signent par notre sainte mise les glaires ! N'est-ce pas mieux que toutes les étoiles de tous les palais des plus beaux sites sur Terre ? Bin nen évidemment mais on va dire oui, il est des non qu'on ne peut pas dire autrement



Né « le vingt-deux septembre, aujourd’hui, je m’en fous » et en l’an de la coquette biquette 1979, Asteln vit actuellement à Besançon. Il pérégrine dans les poétiques, affectionne les créations hybrides, est amateur de poésie chinoise et, sur un autre ton : « Rassemblons-nous dans la chênaie mixte ou la forêt de bambous […] dessinons des oreilles aux pierres et aux bouteilles […] buvons tout vers en riant et servons de canne aux mots qui titubent… » Son contact : asteln.dotrabor@gmail.com. Il est présent dans les n° 12, 13, 14 , 15, 17, 18, 19, 20, 23, 24, 25, 26, 31, 37, 42, 43, 44, 45 et 46 de Lichen.

1 commentaire:

  1. Ô couleur nocturne du sombre de l'Obscure, qu'est la nuit. Tu nous enveloppes dans ta chaleur de l'étouffement brulant. Pour cacher l'épais brouillard de notre souffle qui camoufle le froid grondant. Seuls témoins, les yeux pour admirer l'amnésie des conifères. À travers la brise de cette pluie d'étoiles immobile, réchauffant les maux sans les panser, ramenant à la couleur si douce soit-elle de la noirceur de cette nuit de mélancolie.

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