Arnaud Rivière Kéraval

 

L’enfant Ingemar

 

Sourire d’enfant et vieux château

prairie d’un plus grand soleil

papillon de vie sur l’épaule nue, et courir 

Lacs de soif, jardin de miel

escalier inconnu, corps bleus de mystères

oui, découvrir les amours nouvelles 

Montagnes infidèles, pleurs de sang 

chants de pierre et maison de leurres 

nuit poussiéreuse, rêves sans étoiles 

Et pour une fois mourir, oui, mourir 

 

°

 

Endimyon nutans

 

Antre des calices, le miel saccage les foules de l’âtre. Il ne tue pas, il fouille les silences absents, les grains du temps évanescent. Grès de charme belliqueux, décollement, frottement. Descendre vers la pente imberbe jusqu’aux piqûres chevaleresques et la stèle idolâtre. Tant de silhouettes anéanties dans les ports de l’âme. Tant de rencontres éphémères dans le mouvement du désir. Tous ces corps formant l’édifice qui repoussera les lances du vagabond méandre.

Toi tu longes ma peau, ce jardin falsifié. Tu sauves les écueils de la pierre solitaire. Affranchis les étangs silencieux. Pourtant d’interstices en vent de cathédrale, tu échoues la spectaculaire missive, personne ne m’arrêtera le temps fluide.

 





 

Âgé de 49 ans, Arnaud Rivière Kéraval a vécu de nombreuses années en Inde et au Népal. Certains de ses textes ont été publiés dans la revue littéraire du Marais L'autre Rive  ainsi que dans la revue de poésie OuPoLi, dont il a rejoint le comité de lecture. Il figure aussi dans le magazine Pro/p(r)ose  de Karen Cayrat. Enfin il a récemment auto-publié son premier ouvrage Étienne et le Nouveau Monde. C'est sa première apparition dans Lichen.

1 commentaire:

  1. Merci d'avoir partagé avec "les amis de voxpoesi" ces beaux poèmes

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