Sensiblerie mécanique
C’est le vide grisâtre qui vient à mes yeux
L’amour moite et le teint pâle
Sa peau oubliée depuis longtemps
Et les mots
Tortionnaires
Ma tête est la prochaine
Elle va tomber comme tout
L’amertume des fleurs du lycée
Le désespoir des nouvelles façades
Et le soleil
Armel Breus est étudiant en « prépa BL » (hypokhâgne « lettres et sciences sociales ») à Dijon. Il dit avoir commencé à écrire de manière assez instinctive, comme pour jeter des émotions trop puissantes pour lui sur le papier et l'aider à les traverser. Présent dans le n° 45 de Lichen.
Sensibilité
RépondreSupprimerA travers les mécanismes
Mêlant
les nuances colorées
à une seule et unique
extraction
Le voile des yeux fermés
Ne permettant
Q’une seule vue
de cette unité perçue
Que dire
de cet amour biscornu
qui semble sans saveur
Ni à la vue
Ni au toucher
Déni de sa pensée
au valeur
de ses tissus
organiquement cachées
Quand les mots
deviennent
à eux tout seuls
Les nouveaux maux
D’une jeunesse tiraillée
Les hantises intérieurs
sont parfois visible
aux yeux de tous
A ceux qui osent
ouvrir les yeux
Aux saccages
des égaux
mal ordonnés
Un jour
Une pensée
De la lumière
Amer
Mais pleine
de ce que l’on espère
espère plus