اینه مهتن های بدون علاج / inhamè tan-hâ-yé bedouné elâj / Tant de corps sont sans pharmacie
le plus beau monstre de la nuit belle partage mon sommier
il est nu comme une gélule toute nue allongée en cuillère
mais au soleil sur les taies ne se tachent jamais
du sortilège de chaux
que sa salive en cadeau avait imprimé sur elles
ah qu’il est tard et que je tarde pour maudire le sommeil
j’attends voilà longtemps de prendre l’albumine
et que mon sang se déplace en son sang drogué
à mes deux oreillers dites qu’il revienne me retrouver
tant de corps sont sans pharmacie
*
دبران / dabaran/ Aldébaran
nos retrouvailles en miettes
j’ai parié qu’elles s’évaporent
dans la vie jusqu’à la mort
au loin où siéent les galères
et que les sombres sombrent
j’ai rêvé d’en pâtir sans un somme
pour que
déguisé en fantôme
je serre nos appels du monde
jusqu’à redouter à quand la rencontre
aie honte
elles ne te reviendront
pas encore
Belge d'origine iranienne né en 1988, Ardalan Kalantaran écrit des poèmes depuis son adolescence. Il n'a jamais été publié, habite à Bruxelles et propose ses poèmes sur son site : http://poemesdardalan.be/. Présent dans le n° 52 de Lichen.(Les titres des poèmes sont donnés en persan, puis en translittération, puis traduits en français.)
Eh bien, c'est peu dire que j'aime beaucoup.
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