L'envol des libellules
Des mosaïques calmes et des feuilles charnues
Par ici fracturées, brûlées au-dehors
Une lueur émane tout au plus...
Du Hip Hop à l’oreille et du pollen plein les yeux
Sonnez caisses claires à l’envi des bourrasques !
Un chatoiement, tout du moins...
Longtemps j’ai guetté les libellules aux bouches des métros
Pour témoigner aux hommes des miracles urbains.
J’y ai saisi l’ennui, à tout crin...
Chimères en berne et smartphones en main
Mille pelures talées déferlent sur les rues.
Peut-être la chimie de la nuit les fera-t-elle lucioles ?
Né aux Abymes en Guadeloupe en 1981 où il a grandi jusqu'à l'âge de 12 ans, Andy Davigny a poursuivi des études scientifiques à Paris. Titulaire d'une agrégation de sciences physiques depuis 2006, il enseigne à Paris la physique et la chimie depuis 13 ans. Vivant aujourd'hui à Boulogne-Billancourt, il est sur le point de terminer l'écriture de son premier recueil de poésie, intitulé Physiques, dont ce poème est extrait. C'est sa première apparition dans Lichen.
Rien d'un manifeste rabacheur pour la réconciliation ville-nature, et tout pour qu'un beau jour, une belle nuit, reviennent tout zélés ces ravissants ailés. Qui connaît le pouvoir du poème ? Merci à vous.
RépondreSupprimerMerci d'avoir pris le temps de lire. Votre retour me touche.
RépondreSupprimerOn dirait le poème qui offre en partage ce que je ressens et pense de la ville, des nouvelles technologies qui nous font voir l'artifice et non le vrai et l'essence des choses alors que regarder la nature est bien plus beau. Merci de vos mots qui ont fait passer un grand message.
RépondreSupprimerMerci à vous pour ces mots touchants. J'ai le sentiment que les nouvelles technologies peuvent être réjouissantes, voire même très inspirantes. Mais, happé par le flot ininterrompu des images saturées, il arrive parfois que l'on se prive des douces lueurs de l'imaginaire. Ou pas...qui sait ?
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