Rêve de Transsibérien
J’aurais voulu être Cendrars à Moscou,
La ville des mille et trois clochers et des sept gares
Je n’en aurais pas eu assez des mille et trois clochers et des sept gares,
Du soleil sur la place rouge et des toits d’or croustillants
J’aurais voulu Istanbul, le hachich sur les terrasses
Et l’Amazonie primaire des félins
J’aurais voulu Dakar, les tambours du port
Buenos Aires, les librairies la nuit
Je ne sais plus à quel siècle me vouer,
Je rêve à des femmes qui changeraient mon horizon,
Aux lèvres qui seraient Moscou, l’Amazonie, Buenos Aires,
Aux voix des légendes anciennes, aux lignes des mains caressantes
Alors je regarde au loin vers l’horizon
Je songe au Transsibérien traversant les grandes plaines,
À la neige sur les vitres des wagons,
Et je m’endors un plaid bariolé au cœur.
Basé sur Lyon, Amaury Ballet est journaliste indépendant. Ses nouvelles Le déserteur de l’aube et Le salaire rouge ont été publiées dans les recueils des éditions du Valhermeil ; son conte musical Plume-Ton-Oiseau édité chez Éponymes Jeunesse. C'est sa première apparition dans Lichen.
une belle introduction pour le transsiberien, la suite :-)
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