Mes lambeaux
Presque nue sous mes lambeaux
Noir vide du néant
Plus de titre
Plus de métier
Plus de salaire
Plus de mallette
Le vent me retire même mes lambeaux de vêtement
Je n’ai plus que mon corps
Mon corps de poussière
Qui se mêle à la poussière
Plus que mon corps qui disparaîtra aussi dans le vent
Se raccrocher !
À quoi ?
Laisser faire le vent et le vide
Du vide en moi pour remplacer tout ce qui meurt
Pourtant je suis
Toujours
Même si je n’ai plus rien
Je suis
Juste se raccrocher à être
Et oublier qui
Amandine Gouttefarde-Rousseau vit en Bourgogne, publie régulièrement dans les revues Cabaret et Florilège et est l'auteure de recueils de poésie : Extases post mortem suivi de Serpenter (L'Harmattan, 2021), Ours et tanaisie pour tout vêtement (L'ire de l'Ours, à paraître en 2022), Démission ! (Le Petit Rameur, à paraître en 2023). C'est sa première apparition dans Lichen.
J'aime beaucoup. Nadège
RépondreSupprimerMerci à vous ! Amandine Gouttefarde-Rousseau
SupprimerPourquoi votre texte me fait penser au roman "La pleurante des rues de Prague" de Sylvie Germain, je ne saurais le dire mais j'aime ce rappel.
RépondreSupprimerAh? Pourtant je ne connais pas ce roman... Je vais regarder! Merci de votre message. Amandine
SupprimerMagnifique
RépondreSupprimerMerci de votre commentaire, cher anonyme ! Amandine Gouttefarde-Rousseau
Supprimer