Tu as un cœur trop petit pour les doigts qui le touchent,
ce n’est pas palpable quand je pense.
J’espère que mon sang circule dans le bon sens.
Tous les détails font mouche
et toutes les mouches réunies bourdonnent,
quand j’ouvre mes yeux il n’y a personne.
Je vais vers moi en boitillant
comme face à un miroir déformant
et dans le reflet, ne reconnais pas les traits.
C'est tout le contour qui flotte, flou,
fou de perdre un visage comme on perd ses mots,
de se perdre dans sa propre vie,
quand j'ouvre mes yeux il n'y a personne.
Quelqu'un est entré dans ma tête
a mis en pièces mes petits papiers,
le bureau renversé,
le vide pendu au bout du fil sans réponses,
quand j'ouvre mes yeux il n'y a personne.
Amália Cardoso s'est formée aux arts appliqués (mode et textile) et a exploré dans ces disciplines les liens possibles avec l’écriture. Elle travaille actuellement avec des compagnies de théâtre et arts du récit, en tant que chargée de production et costumière. En parallèle, elle mène des ateliers d'écriture pour adultes et enfants, en prémisse d'un projet de création d'espace culturel itinérant en milieu rural dédié à la poésie contemporaine. C'est sa première apparition dans Lichen.
Troublant, profond
RépondreSupprimerMerci Clément
RépondreSupprimerDes mots écrits par un bien grand coeur, d'une magnifique personne.
RépondreSupprimerC'est une belle introspection avec une rencontre mystérieuse.
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