personnes qui partagent la vie
il y a quelque chose que je cherche à noyer dans vos compagnies
je cherche à dissoudre
à déléguer
lorsque je vous quitte je souhaite que vous ayez arraché les épines et la nausée
je voudrais passer pure le pas de la porte
me coucher comme neuve
ne plus rien attendre de l’épaisseur de la nuit
°
les éclats
les histoires ont des géographies
nos luttes ont des cartographies
les baisers comme les cris
laissent des débris
sur l’asphalte gris
°
une histoire simple
je te trouve sous les bruits à travers les voix qui s’emmêlent
les fleurs le long des trottoirs me le rappellent
plus tard c’est sur notre tombe que l’on viendra pleurer
j’ai oublié de quoi je veux remplir ma vie
ça m’est égal tant que je marche vers toi
au fond je raconte toujours la même histoire
celle du temps que nous aurons ensemble
Alix Ricau vit à Berlin où elle écrit une thèse en littérature comparée. Après des études d'histoire de l'art et de lettres modernes, elle s'est spécialisée en culture médiatique, en écocritique et en études animales. Elle a écrit pour plusieurs journaux, magazines et revues académiques et elle travaille actuellement à son premier recueil de poésie. C'est sa première apparition dans Lichen.
Les histoires ont des accidents,
RépondreSupprimerdes ravines des éboulements.
Nos baisers comme nos cris
laissent des traces où se sont inscrits
les mouvements oniriques
de nos cartographies .
Le heurt des plaques tectoniques
crée des glissements de terrains.
Nous conserverons des moments uniques,
oublierons les aventures sans lendemain...
RC