L’été de ton impatience
Le creux de ta main
et ses buissons d’impatience
où des couleuvres subtiles
fourbissent leurs armes
sur nos défaites saillantes
des rêves foulés par centaines
peux-tu encore soupeser
la figue éclatante ?
sans la faire hurler
suave de sucre chaud
ta prise est-elle assez tendre ?
ne pas précipiter
les ruisseaux timides
dans l’affreuse sécheresse
c’est l’été de ton impatience
°
Ronces
Quand tu vas aux mûres, c’est la ronce
qui cueille tes gouttes de sang.
Qui prélèvera l’amour vermillon
la colère d’émeutier
quand il n’y aura plus de mûres ?
Poète étudiant la philosophie, Alexandre Aumégasse prépare les concours pour l’enseigner aux lycéens. Il cherche à prendre part à la rencontre, à célébrer sa venue et à passer à d'autres mains sa postérité pour affermir à nouveau les liens qui soutiennent le souci du commun. Il dissémine une poignée de poèmes avant que les saisons ne se chevauchent. Une partie de son travail s’élabore et se partage au fil des jours sur son site « Alexandre Aumégasse, poèmes » à l'adresse : https://alexandre.poemes.fr. Présent dans les n° 62 et 63 de Lichen.
Ruisseaux timides, c'est chouette.
RépondreSupprimerBravo pour tout et pour cette "belle colère d'émeutier".
RépondreSupprimer