Je n'ai rien su dire à la pluie
qu'elle ne sache déjà.
Un petit garçon grelottait à la porte,
je ne le voyais pas.
qu'elle ne sache déjà.
Un petit garçon grelottait à la porte,
je ne le voyais pas.
J'étais allé chercher
dans l'épaisseur des étagères
de la poussière
de pensée.
dans l'épaisseur des étagères
de la poussière
de pensée.
Or, ses yeux questionnaient
à la porte-fenêtre
et ses doigts frappaient
à la vitre.
à la porte-fenêtre
et ses doigts frappaient
à la vitre.
Je l'ai fait entrer, il s'est assis
tout près du poêle,
où c'était chaud.
tout près du poêle,
où c'était chaud.
Moi, j'avais à la main
des catalogues imprimés
de papillons, de feuilles d'arbres.
des catalogues imprimés
de papillons, de feuilles d'arbres.
Il a fait un geste,
les papillons, les feuilles
se sont envolés.
les papillons, les feuilles
se sont envolés.
Il a ri,
il m'a dit :
« Tu vois bien que c'est mieux quand ça vit ».
il m'a dit :
« Tu vois bien que c'est mieux quand ça vit ».
J'avais fait des tas de gestes inutiles,
lui n'en avait fait qu'un mais qui donnait la vie.
lui n'en avait fait qu'un mais qui donnait la vie.
Alain Nouvel a d'abord vécu sa vie d'adulte en voyage, dans les Antilles, en Chine. Puis il est devenu papa avant d'opter pour d'autres formes de voyages. Il a longtemps erré à la recherche de soi-même. Il ne sait toujours pas où il va, mais il y va plus volontiers. Présent dans les n° 12, 28 et 31 de Lichen.
J'aime beaucoup cette vision de l'enfant de la pluie tellement poétique.
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