Des gens sont venus
que nous n’attendions pas
Ils venaient surveiller
nos morts
attentifs à ce que pas un
de nos destriers haletants
ne manque à l’appel
Nous n’appartenions déjà plus
au marguillier de l’aube
Le sable avait infiltré
nos manteaux
nos poches et nos couvertures
Le vent n’était plus le même
déjà depuis trois jours
Il soufflait de face
et nous hoquetions devant la vague
Où étions-nous placés ?
sur quelle planète éclairée
alors qu’il faisait jour ?
Alain Lecomte, ancien universitaire, poète et voyageur, partage sa vie entre Grenoble et un petit village de la Drôme provençale. Présent dans les n° 33 et 34 de Lichen.
L'impression en vous lisant que le souffle peut manquer ou que du moins on doit le contenir, pour ne pas faire de bruit ou pour rester discret à ce triste tableau qui portant sous votre plume est d'une grande beauté et d'une grande sagesse.
RépondreSupprimermerci pour ce commentaire attentif qui note que parfois en effet nous pouvons rester sans souffle devant la vision des éléments.
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