Sur la route où vont les Hommes
Le vent réveille les arbres
Et l'automne balaie les feuilles
Ravinées de pluie
S'en viennent les grands pas
Sur la route où vont les Hommes
S'emballent les charrettes
submergées de vies
jusqu'à la nausée
Un index pointé vers la camarde
Je ne perds pas de vue
mes yeux vieillissants
Les sépales en fuseau
poinçonnent les jours de foin
Trois étoiles s'envolent
vers un souvenir translucide
quand les eaux déversent leur rage
Agnès Cognée, 45 ans, Grenobloise d'adoption, issue du monde des sciences et de la formation mais forgée de l'intérieur par l'écriture, pont multidimensionnel entre elle et les autres. Elle a publié par ses soins trois recueils : Les Rochers de l’île, Haik'humanie et Déclaration. Publiée aussi sous un pseudonyme par les éditions La Grange, pour un récit autour de la question Pourquoi écrire des haïkus sans être japonais ? Elle est actuellement écrivain public et infographiste dans la région grenobloise, elle organise aussi des rencontres/performances entre l'écriture et d'autres formes d'art. Présente dans le n° 31 de Lichen.
Quels beaux "yeux vieillissants" vous avez ! Ce poème est une vision croissante qui me happe et transporte.
RépondreSupprimerC'est un très beau poème.
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