H . 00h52
longtemps abandonné dans un tiroir
un bout de ruban
une paire de sabots d'enfant
un flacon de parfum éventé
de vieux désirs froissés
une bille un bouchon une médaille de St-Christophe
un carnet devenu illisible
un journal PQR annonçant la mort d'un homme oublié
l'inventaire pourrait continuer
tiroir sans fond
il se vide à la mesure du remplissage
sentir le frisson la boule dans la gorge les yeux qui piquent
refermer le tiroir et aller boire un coup
en bonne compagnie
Yve Bressande est apparu au siècle dernier, il réside actuellement sur la planète Terre et plus précisément il pendule entre la ville de Lyon (France) et la SibIsérie (Terres-Froides), s'agite au sein du collectif : « Le syndicat des poètes qui vont mourir un jour » (en espérant ne pas être le premier). Amateur à plein temps, citoyen du monde, diseur de poésie, comédien, colporteur de mots, agence de voyage pour mots en mal de langue, il les charrie d’une oreille à l’autre dans des cafés, des caves, des théâtres, à la médiathèque, à l'école, à l'usine, dans les rues, sur la place publique, chez des gens, dans un jardin, un squat, une mjc, un hôpital, sur un échafaudage, sous un hangar, à l'occasion d'un vernissage, d'un festival, etc. Ce poème est extrait de On se rapproche de l’infini, recueil en cours. Présent dans les n° 37, 39, 40 et 41 de Lichen.
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