L’únicu abellugu
el mundiu camudó d’esmenu.
***
anantes,
el mio espíritu nómada
naguaba por afuxir
a la gueta d’esos poemes
qu’atopamos peles caleyes,
pero agora
ye imposible afuxir a nenyuri.
***
el mundiu camudó d’esmenu.
***
y d’esmenu, los poemes
tornaren a ser otra vegada
el mio únicu abellugu.
Le seul refuge
le monde a soudainement changé.
***
autrefois,
mon esprit de nomade
voulait fuir
pour chercher ces poèmes
que nous trouvons sur les chemins,
mais maintenant,
il est impossible de fuir vers nulle part.
***
le monde a soudainement changé.
***
et soudainement, les poèmes
sont redevenus une nouvelle fois
mon seul refuge.
Né en 1970 à Grau (Les Asturies, Espagne), Xe M. Sánchez a obtenu son doctorat en Histoire de l’Université d’Oviedo en 2016 et il est aujourd'hui anthropologue. Il a publié sept ouvrages en langue asturienne et a collaboré à plusieurs journaux et revues un peu partout dans le monde (Asturies, USA, Portugal, France, Suède, Écosse, Australie, Afrique du Sud, Inde, Italie, Angleterre, Canada, Île de La Réunion, Chine, Belgique et Irlande). Présent dans les n° 33, 34, 38, 39, 48, 49 et 62 de Lichen.
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