Xavier Monloubou


les pliages

il débarque dans l’altiplano bolivien, écrase l’infinitif du verbe poète. le suivre, même de loin, n’est guère simple. le lire, en discuter même un peu, et partager le jeu des étoiles ! 100 ans après l’un ou l’autre … j’entre en poésies avec la météorologie des verbes, je porte le sourire de l’un, le signal de l’autre, une existence passagère sous mes traits argiles, de ciel agile moitié plein moitié prière. et lorsqu’il semble plusieurs, lorsqu’il plie ses ailes à terre au frottement des pas, sa voix d’homme inspire mes équateurs. son sillon se courbe, s’effeuille. des traces s’entassent peu ou jamais définies. et, comme un étranger en décalage sa réalité est entravée à l’infini. mais blotti là avec un poème le reliant ses vérités perdues. 42 étoiles s’écoulent… puis flottent de leurs reflets qui peinent à s’éteindre. des oiseaux s’envolent mimant des enfants qui passent. l’on pourrait lire à l’angle de leurs regards les moissons à venir. la colombe se livre à eux. c’est le voyage de ville en ville à l’intérieur de la ville. à demi mots, assis près d’un arbre. vous n’attendez plus les saisons, mais le soleil se plier lui aussi pour entrer dans la ville. reprendre sa forme de géant endormi, en vous. ouvrir et replier l’essaim d’étoiles. et si parfois le poète l’ennuie et pour le perdre dans un raccourci il regarde l’horizon et l’oublie. en plein soleil couchant. le sillon créateur devient lumineux. pénétrant d’une seule face, les étoiles ondulées. 







Ces textes sont extraits de Déclinaisons .Né en 1968, Xavier Monloubou connaît une enfance d'itinérance à suivre ses parents qui travaillent successivement au Bénin, en Argentine, au Brésil, au Venezuela... La verve veine du voyage a activé son besoin existentiel d'écrire et photographier. Installé à Paris depuis 1991 — initialement pour suivre un cours de théâtre — il exerce le métier d'éducateur et formateur en travail social. Présent dans les n° 31, 32 et 33 de Lichen.

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