Virginie Delahaie


Prose à l'absente (37 & 12)

 

Cette terre crevassée par ce soleil incandescent.

Les ténèbres y sont impuissantes,

leurs mains délétères resteront dans l’obscurité.

 

Lorsque les pluies violentes auront déferlé sur elle,

pénétré jusqu’en ses profondeurs,

elle redeviendra noire, lourde.

 

Nos corps pourront alors s’y décomposer.

 

Et elle se couvrira de fleurs sauvages.

 

°

 

L’enfer de Dante moderne !

Sombre tourbillon du quotidien,

où l’esprit s’aliène,

où le corps se consume,

où l’être en apnée, se meurt.

 

Retour à la demeure.

 

Les vieux portraits dans la pénombre de la chambre,

alcôve des âmes.

 

Fenêtre ouverte,

la pluie et son silence impénétrable,

l’esprit et le corps plongés dans un profond apaisement.

 

Redevenir soi.

Renaître.

 

 




De veine crépusculaire, Virginie Delahaie allie ombre et lumière à travers ses écrits sur l'humain, les instants de vie et les moments en suspension... Présente dans les n° 29 et 52 de Lichen.  

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