Il n’y a plus d’espace au-devant
à Madeleine Bourdouxhe et Hélène Bessette
Une ville étroite aux rêves
Et âpre aux matins
Cette ville-même
Bonne qu’au repos-dortoir
Sans langue propre
Avec ses fenêtres sans vie le long des jours
au bout de quai d’ennuis
Avec cette couleur des nuits
Toute en absence
Dans un chuchotis de lèvres obscures
Une lumière s’écorche – blanchie d’azur
Sur l’inachevé d’un paysage
1er - 2 floréal 230
°
À l’aube se tient ma propre angoisse
sous l’aubépine et les bleuets
dès que le jour met bas dans l’encadrement
de la fenêtre mes mains vides
en feuilles sèches
tremblent
je tends mes poings livides à l’avenir
qui remet ses lourdes chaînes de silence
pluviôse - ventôse 230
Né en région parisienne et vivant à Paris, Vincent Gispert a publié quelques poèmes dans les revues La Passe et Poésie première. Présent dans les n° 42, 44, 45, 46, 48, 49, 50 et 78 de Lichen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire