Vincent Gispert


haïkus d'ombres

Et moi
ce vide de toi
qui crie

vide de la présence de tes mots
        de ta présence

cet interminable silence à ta place

*

dans mon regard
la douleur rauque de nos silences

les tiens
les miens

où nos paroles se croisent
sans se voir

*

les coups de silence
amour à l'agonie
tombent sans bruit

*

voici les pensées qui trottent et traînent
leur longues traînes dans la poussière

boues séchées roses essoufflées
les silences de l'être aimée

(23 frimaire 224)




Né en région parisienne et vivant à Paris, Vincent Gispert a publié quelques poèmes dans les revues La Passe et Poésie première. Ce poème est extrait d'un recueil intitulé S'achève bien le silence. C'est sa première apparition dans Lichen.

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