l’eau s’est retirée
de notre peau
du bois des arbres
des glèbes gercées
l’eau peinte
au fond du lac
s’est retirée
tarie
par-delà les cimes de corail
par-delà l’orbite duveteuse
cerclée de calcite
en chemin
elle a pris l’odeur
de la foudre
et ses griffes d’ajoncs
ont égrainé
la pâleur des comètes
Après la publication d'un premier recueil en 2012 (Murmures de l'Hoa Sen, édition Pippa), Victor Roussel s'est éloigné de l'écriture puis en a retrouvé le goût dans la mousse, les champignons et les petits matins. Depuis quelques mois, ses poèmes ont trouvé refuge dans les revues Comme en poésie, Poésie Première et L'intranquille. Des poèmes en forme de petits cailloux irréguliers qui se logent sous la langue. Celui-ci est extrait du recueil De quel bois s’échauffe ? Présent dans les n° 41 et 42 de Lichen.
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