Valérie Poussard-Fournaison

 

Deux poèmes

 

Quand le mur se fissure 

Et s’entrouvre

Elle voit

                                               trois masses brunes

Des ours prêts à entrer

Les mots limpides 

s’empâtent

Devant la menace sans nom

Seul le Cri

 

°

 

Les deux ours s’enfuyaient 

Au milieu de la foule

À fond de train à l’angle d’une rue

            — deux taches de fourrure blanche immaculée —

 

Elle

Recroquevillée contre une poutre métallique

Au loin les nuages de fumée

Ça gronde

La terre tremble

Tout va finir 

                             sauf la prière.

 

 



Valérie Poussard-Fournaison travaille à Paris pendant l'année et  vit à Speloncato l'été. A publié certains de ses textes dans les revues L'Intranquille, et FPM. C'est sa première apparition dans Lichen.

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