Un prénom, un poème

Par Aldo Bruni




Ulysse



Le pays factice n’a jamais de jour, jamais de nuit, 


mais une aurore sur ses eaux dérive


et le dormeur 

favorisé des vents du rêve


accoste son île.


La barque crisse et se fait sable

et toujours,


cette levée de la couleur


dévoile par vagues son supplice

et les choses qui bercent et se retirent

 

sous un tropique de lenteur.


Sans fin la lumière, sans fin le marcheur


longe les chemins

de ce qu’il faut taire et d’être seul


parmi les longs palmiers.


Sans fin s’entrouvre et se referme 

le portail familier, 


sur d’autres équateurs…


De la flaque d’un matin vivace

remonte le coeur


du noyé.





Aldo Bruni doit la première partie de sa vie à la mer, à une maison, aux gens du voyage, à des mystiques… La seconde à la musique, à une maison et à Paris.

Il écrit inlassablement le même texte qui emprunte à la berceuse, où il est question de cycles… Présent dans les n° 108 et 109 de Lichen.




 

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