Méta-corps ou La brûlure des lucioles
(Hommage à P. P. Pasolini)
Lucioles... Sur mon corps, sur mon bras, la cendre chaude brûle. Dans ma nuit, sur mon bras, par à-coups, la douleur se déploie. Une, deux, trois... la ponctuation est trop vive, une écriture lâche s'organise. Quatre, cinq, six, là, dans ces latrines d'Ourein toujours mort, taffes, après taffes, de ma bouche à mon bras, les petites lueurs dansent puis se posent. Sept, huit... Bételgeuse, Saïph, Bellatrix, Rigel...
Rien de neuf sous le ciel d'Orion... sinon ces fins de phrases nébuleuses... ces dix sèmes en grappe, com-phlyctènes sur ma peau lactée, stigmates éperdus du mot : espoir. Paso, remarquas-tu à l'œil nu, ce soir-là, la tache pâle à l'intérieur de ce poignard ?
Enseignant d'arts plastiques et créateur d'un blog pédagodique, Thierry Penhouët est curieux de tout et surtout de l'alchimie du langage poétique et artistique. Si de la vérité, on ne peut pas tout dire, seule la magie du mot ou du signe justement ciselé nous permet de s'en approcher, retrouver le feu, la formule, le lieu, le chemin perdu de l'être. Pour lui, « tenter d'écrire... c'est marcher, tenter ce pas au risque de trébucher. » C'est sa première apparition dans Lichen.
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