Télégramme

 

par Annie Hupé

 

Un poème en hommage à Édouard Glissant, mort le 3 février 2011. Gageons qu'il n'y aura pas de célébration républicaine de cet anniversaire. Sans tambour ni trompette...

 

Sur le morne
nègre marron
tu vas sans borne
fuyant patron.
Ce nom t'épeure... 
        Glissons, c'est l'heure.

 



Annie précise, en note, que la forme du poème est une proposition de la liste oulipo, variations sur Verlaine :


L’étang reflète, 

profond miroir, 

la silhouette 

du saule noir 

où le vent pleure... 

       Rêvons, c’est l’heure.

 

 






Toujours sensible et attachée à la poésie — toujours, c'est à dire depuis les récitations apprises à la petit école —, Annie Hupé n'a pas cessé d'apprendre par cœur (même si ça devient plus difficile). Elle n'a commencé à écrire que fort tard, après avoir croisé les pratiques de l'Oulipo. Exercices ! Dans Lichen, c'est la « Grange aux mots » et l'Atelier qui l'ont attirée. Elle a été publiée dans diverses revues, régulièrement dans Traction-Brabant. Présente dans les n° 41, 44, HSC et 51 de Lichen, mais à l'Atelier du don de mots dès le n° 38.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire