j’aurais articulé voulu
quelque chose de blanc
ou alors
mois sidérant que la mort
j’aurais articulé voulu
comme une ligne pure
exsangue à force d’elle-même
jusqu’à l’amplifié vide
à l’établir de tout ce qui nous environne
j’aurais articulé voulu
l’essentiel
et n’avoir alors pour présence
à remercier
que celle de ta main
seule dans la lumière de la lumière
°
des fois je sais quand tu te lèves quand tu ouvres les yeux des fois je sais quand ta main se met à vibrer sur le violon premier du jour
des fois je sais comment tu ordonnes tes pensées avec quoi tu habilles comment tu prévois pluie où l’exact temps d’instant où tu brilleras de danser
des fois je sais toucher tout et comme s’il n’y avait aucune inévidence à bousculer
mais si je ne sens pas quand tu tombes
à quoi me sert de savoir ça, tout ça ?
Stéphan Riegel vit à La Roche-sur-Yon. Il essaie d'être aux mots le plus exact possible, de les dire, de leur donner voix. Il aime les offrir aussi comme une rencontre de hasard et qui graine librement à celle ou celui qui les a saisis. Certains de ses textes ont été publiés dans les revues Décharge, Contre-allées, Poésie première. Voix les, vers toi les mots (2014), Dire les, quoi ? (2015), À l'os du passe (2016) ou À peaux des intimes (2019) sont des recueils commis en auto-édition. Présent dans les n° 50, 51 et 52 de Lichen.
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