sur la ville dans le ciel à ma table
autour derrière en-dessous de ma tasse
devant ce qui nous dissout
à mes orteils nus
entre la pierre du pont qui va vers toi
il est matin
comme une épaisseur papier qui bavarde à la soie
avant de propager les miroirs de ses mains
à partir de tes fruits
ses contours amplifiés
comme une évidence que l’on ne saisit pas
il est matin
à ce qui se dilate et diffracte
aux ossements
qui centuplent invisibles
il est matin
cette architecture d’un autre règne
que nous ne mesurons pas encore
Stéphan Riegel vit à La Roche-sur-Yon. Il essaie d'être aux mots le plus exact possible, de les dire, de leur donner voix. Il aime les offrir aussi comme une rencontre de hasard et qui graine librement à celle ou celui qui les a saisis. Certains de ses textes ont été publiés dans les revues Décharge, Contre-allées, Poésie première. Voix les, vers toi les mots (2014), Dire les, quoi ? (2015), À l'os du passe (2016) ou À peaux des intimes (2019) sont des recueils commis en auto-édition. Site : stephanriegel.com Présent dans les n° 50, 51, 52, 56 et 63 de Lichen.
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