Stéphan Riegel


cailloux charpente cimetière
l’air pue délétère
j’ai les poumons pressés
il y a comme un brise-lames
qui monte monte lent
un brise-bâtons et barres de fer
qui emplit l’atmosphère
ça sent l’addiction à l’enfer
la foule distendue
à l’écharpe des rues
je m’y jette
comme on se jette sur un verre
alors je te vois Antigone pliée
les ongles nus
qui gratte la terre putréfiée
pour arroser de poussière
un cadavre interdit
qui parfois me ressemble aussi




Stéphan Riegel vit à La Roche-sur-Yon. Il essaie d'être aux mots le plus exact possible, de les dire, de leur donner voix. Il aime les offrir aussi comme une rencontre de hasard et qui graine librement à celle ou celui qui les a saisis. Certains de ses textes ont été publiés dans les revues Décharge, Contre-allées, Poésie premièreVoix les, vers toi les mots (2014), Dire les, quoi ? (2015), À l'os du passe (2016) et À peaux des intimes (2019) sont des recueils commis en auto-édition. Présent dans les n° 48 et 50 de Lichen.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire