Cimetière, épitaphes
Les cimetières sont le passé des villes
L’urbanisme funéraire
En divisions
Allées, carrés, rues et boulevards
Quartiers calmes
En réduction
Les arbres seuls
Nus tordus mêlés
Vivants muséifiés
S’élèvent
Le vent
Dans l’if et le lilas
Siffle le glas
Caveau le sol est creusé
C’est la terre émergée
Caveau la terre est sacrée
C’est l’homme inhumé
Tombes aussi vous tremblez
Déclic humide
La vie du sol remue vos socles
Les morts ont transpercé vos coques
Vous sombrez
Ciment restant de marbre
Avec l’éternité les rocs ont des trous
Gravés dans la mémoire
Le gazon mord la dalle
Granitique et tout éplorée
Du caveau familial
Sous la rosée
Les morts aux noms dorés à l’or fin
Ont à la ville leur bout de terrain
À taille humaine sous les tombes
Né en 1993, Siméon Lerouge vit à Brest et se consacre à l'écriture depuis la fin de ses études de Lettres. Contact : si.lerouge@laposte.net. Présent dans les n° 28, 33, 38, 43 et 66 de Lichen.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire