Autoscopie, vingt-sixaine
Amas s’abandonnant à la naissance :
Bébé babille et bave bribes bues.
Corps calme et concentré. Cette croissance
Dédaigne son destin dès le début.
Être à l’école l’épuise et l’étonne.
Furtif, il fait fructifier ses fêlures,
Goûte à la gamberge, grognon, griffonne,
Hagard, hanté, cherchant ses déchirures.
Il s’immobilise : l’immensité
Juvénile joue le jeu. Rejeté.
KO. Flash-back au kaléidoscope :
L’intellectuel du laisser-aller
Médite sur la mort au microscope.
Non. Ni naître à nouveau ni s’en aller.
Oser l’osmose, un monologue coi.
Par la poésie s’appartenir pour
Que l’équivoque requinque qui ? Quoi ?
Rien. Errer encore. Arriérer l’amour
Sur la scène, s’abaisser, s’assagir.
Tout à la littérature, et tenir.
Ubuesque hurluberlu
Vivant à vive voix
Week-end après week-end.
XXVI : deux dix + six
Y a-t-il psychanalyse ?
Zéro. Puzzle en guise.
Né en 1993, Siméon Lerouge vit à Brest et se consacre à l'écriture depuis la fin de ses études de Lettres. Contact : si.lerouge@laposte.net. Présent dans les n° 28, 33, 38 et 43 de Lichen. Le présent texte est, précise-t-il, « un poème autobiographique à forme fixe que j'ai écrit pour enterrer mes vingt-six printemps et qui a la particularité d'utiliser les 26 lettres de la langue française dans chacun de ses vingt-six vers avec, en prime, l'alphabet pour acrostiche. »
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