Le crapaud
Rondel, (I, 13)
Je marche à pas lents dans les bois
Parlant, d’un air que tout accuse,
Du chien noyé près d’une écluse
Et que j’ai vu. Qui vient vers moi ?
Infortuné crapaud, c’est toi ?
Vois-tu, ma parole est confuse,
Je marche à pas lents dans les bois,
Parlant d’un air que tout accuse.
Tes bonds, tes yeux sont de guingois,
Vilain crapaud. Quelle est ta ruse ?
N’attends pas de moi des excuses :
Perdu, tout seul et aux abois,
Je marche à pas lents dans les bois.
°
Fin du Chant premier
(I, 14)
Ce
Chant-
Ci
Ce
Clôt
Là
Ne soyez pas sévère
Ma
Lyre
Est
Neuve
Et
Sonne
Étrangement.
Né en 1993, Siméon Lerouge vit dans la Sarthe, près du Mans, où il se consacre à l'écriture. Les poèmes ci-dessus s'inspirent des célèbres Chants de Maldoror écrits par Lautréamont. Ce sont des variations, des traductions de prose française en vers français, le plus souvent dans des formes fixes anciennes. Contact : si.lerouge@laposte.net. Blog : https://vie-generale.blogspot.com. Présent dans les n° 28, 33, 38, 43, 66, 67, 72, 89 et 90 de Lichen.
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