Silvère Cordin

 

           Comment trouver la sensation d'infini, sans redouter le sentiment d'abandon ?

           Comment embrasser l'univers sans ressentir le vide ?

           Comment, petits, pourrions-nous vaincre le gigantisme ?

           Résigné ?

           Ma quête n'est pas celle-ci.

           Je veux embrasser l'infini pour y trouver l'espoir.

           L'immortalité dans le néant.

 

°

 

Garde-moi une place

en toi bien au chaud

comme pour l’avaler

ce lambeau de peau

cette guenille d’âme.

Tristes oripeaux

et fiers oriflammes

se dressent et drapent

les façades cardiaques

d’un univers crasse,

noué des vanités

qui nous obsèdent.

Les nuits éphémères

s’évaporent dans tes bras,

fragile lueur qui dessine

l’ombre de mes doutes,

la courbe de lents demains.

 

 




 

Depuis tout jeune adulte, Silvère Cordin « couche des mots pour attraper l'horizon et y déposer son cœur. Mal armé, il part en quête de miettes, de révélation d’étoiles intérieures, contrant la solitude, contrecarrant la perte. Sous l’autel d'amarantes, il se fait cueilleur de poussières guérisseuses pour échographier son âme les yeux fermés ». Certains de ses textes ont paru dans les revues LibelleFPMNouveaux Délits (Soliflore)… et d'autres sont à paraître (Verso…). Présent dans les n° 69, 71, 72 et 74 de Lichen.

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