Silvère Cordin

 

Le ciel brûlant de nos spleens résistera-t-il à nos regards noués ?

Entremêlés de violence, d'interdits, d'appels au secours

hymnes déstructurés à l'unisson

communion

Elle emportera dans son élan les effluves de nos troubles

Tapis dans l'ombre et l'errance de nos étés passés.

 

Le vacarme amnésique abrutit le fossoyeur nuptial

oubliant gestes et rites, et son sourire commercial,

se dressant devant le couple originel, armé de fleurs séchées,

tourmentant l'architecte Christ-Roi

comme union

de fées dansant sur ta peau,

seules honnêtes parmi les damnés.

 

°

 

Un abîme d’indigents brille d’une fièvre incandescente et indocile

Ton sourire saigne les maux de nos silences

nos colères tempétueuses aujourd’hui se fanent

se lassent de guerres lâches

Cash

Laissent la terre crasse, crache

Je regarde les damnés déambuler sur l’arche luminescent

de l’autel californien, l’obscurité grave les initiales d’un sang particules

royal.

 

 

 




Depuis tout jeune adulte, Silvère Cordin « couche des mots pour attraper l'horizon et y déposer son cœur. Mal armé, il part en quête de miettes, de révélation d’étoiles intérieures, contrant la solitude, contrecarrant la perte. Sous l’autel d'amarantes, il se fait cueilleur de poussières guérisseuses pour échographier son âme les yeux fermés ». Certains de ses textes ont paru dans les revues LibelleFPMNouveaux Délits (Soliflore)… et d'autres sont à paraître (Verso…). Présent dans les n° 69 et 71 de Lichen.

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