Sébastien Houÿ


Sentiers d’herbes qu’une forêt traverse
par ses fragments d’étoiles en infini transport
à dos d’insecte monacal mangeur de chardons

Feu édifiant d’une travée de feuilles mortes
habillées de poussière et que le vent emporte

Le cœur énigmatique exposé au dégel
givre emprunté aux pleurs crépusculaires

Nuit noire des lèvres mutiques
milite pour des falaises
s’éprend de lumière

Chant figuré qu’abrite un fanal
splendeur tu fus bientôt éteinte
s’évertuant comme la mer à se mouvoir
une rose sentinelle scrutant une attente
le long d’un continent bordé d’aurore
chevelure hennissante de l‘azur

Amour amour rumeur du soleil








Né en 1980, Sébastien Houÿ pense que la poésie « pourrait bien être une nuit qui promet le jour ». Le présent poème provient du recueil inédit L'aube future. Présent dans les n° 33, 37, 38, 39, 40 et 41 de Lichen.

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